Le Marché Immobilier Montréalais Pendant la Pandémie

Avant même l’arrivée de la pandémie, le marché immobilier de Montréal était déjà un marché très achalandé dans toutes ses catégories de propriétés. Il était constitué d’un faible inventaire et donc plusieurs des propriétés se vendaient en offres multiples, et ce particulièrement sur l’île de Montréal. Au printemps 2020, lorsque le gouvernement a imposé le confinement en mettant essentiellement en pause la plupart des activités immobilières au Québec, les projections prévoyaient que le marché immobilier allait connaître une baisse étant donné l’impact que la pandémie aurait sur l’économie et sur les emplois.

Cependant, le résultat fût tout le contraire. Voyons comment le marché immobilier de Montréal a été affecté par la pandémie.

Peu de temps après la levée du confinement, la demande a augmenté. D’un côté, en raison de l’accumulation de tous les acheteurs qui ont été forcé à mettre en pause leurs projets durant le confinement. Ces derniers étaient impatients d’acheter une maison, beaucoup d’entre eux regardant aux alentours de l’île de Montréal ou plus loin dans la campagne au nord, dans le coin des Laurentides ainsi qu’à l’Est dans les municipalités. Le vol vers la banlieue a été alimenté par une combinaison de faibles taux d’intérêts sans précédents et d’une forte vague de personnes travaillant à domicile nécessitant plus d’espace, y compris un bureau à domicile et un espace de loisirs. 

D’un autre côté, étant donné que les gens passaient plus de temps à la maison en raison des restrictions de voyages et des événements sociaux annulés, le besoin d’une oasis dans la cour est devenu une priorité absolue. Dans le passé, la plupart des acheteurs étaient découragés par les maisons avec piscine en raison de l’entretien et des coûts qui sont reliés. Cependant, depuis la pandémie, beaucoup veulent une maison avec une piscine, et les compagnies qui en vendent sont maintenant réservés jusqu’à les deux prochaines années.

Le marché du logement de luxe s’est également considérablement amélioré. Au cours des dernières années, certaines maisons riveraines restaient sur le marché pendant un an ou deux ans, notamment depuis les inondations de 2017 et de 2019. En 2020, de nombreuses maisons qui étaient déjà sur le marché depuis longtemps se vendaient soudainement en offres multiples.

Le marché locatif du centre-ville de Montréal a également connu un changement drastique, avec une augmentation de leur inventaire et des taux d’inoccupation passant d’environ 1% à 6% **. Cela est principalement dû à l’exode du centre-ville, car moins de gens ont besoin de vivre à proximité du travail, les étudiants universitaires étudient à domicile et les locations à court terme se transforment en locations à long terme en raison d’un manque de déplacements. Certains propriétaires demandent maintenant un loyer moins cher de ce qu’il était loué auparavant et offrent même le premier mois de loyer gratuit comme incitation à trouver des locataires.

En règle générale, l’été et la période des fêtes sont les mois les plus lents de l’année pour l’immobilier. Cependant, en 2020, les ventes dans la région du Grand Montréal ont augmenté d’environ 35% * de juillet à août. Le mois de janvier 2021 a également été un mois inhabituellement chargé avec des ventes en hausse d’environ 18% * par rapport à janvier 2020. En général, les professionnels du secteur immobilier sont soutenus, notamment des évaluateurs bancaires, des géomètres et des notaires. Par exemple, un nouveau certificat de localisation fait par un arpenteur-géomètre était auparavant prêt en 2-3 semaines, alors que maintenant cela peut prendre 2-3 mois! Et les coûts ont également augmentés.

L’impact de la pandémie sur le marché de l’immobilier à provoquer une continuation d’un marché avec plus de demandes que d’offres, une augmentation importante des prix et à changer nos pratiques en nous obligeant à faire le plus possible des visites virtuelles. Les agents immobiliers rencontrent désormais les acheteurs pour la première fois via Zoom plutôt qu’au bureau, ou que dans un café ou qu’au domicile de l’acheteur. Dans certaines situations, lorsque le client court un risque élevé de problèmes de santé au moment de remplir le nouveau formulaire du Covid, les agents immobiliers utilisent des méthodes virtuelles telles que Facetime pour afficher et évaluer la valeur de la propriété à distance. Les journées portes ouvertes sont désormais taboues et les visites se font sur rendez-vous avec un groupe à la fois dans la maison avec des mesures sanitaires et des protocoles de distanciations strictes. Les visites virtuelles sont un service impératif que les agents immobiliers devraient fournir à leurs vendeurs lors de l’inscription d’une propriété. De nombreux notaires offrent des services de signature virtuelle ou rencontrent les acheteurs et les vendeurs séparément, et les agents immobiliers ne sont plus en mesure d’assister aux rendez-vous de clôture.

Ces tendances vont-elles continuer? Nous n’avons pas de boule de cristal mais pour l’instant nous croyons bien que oui, nous continuerons à voir un faible inventaire de maisons dans le marché et une continuation des offres multiples, particulièrement pour les maisons. Nous commençons à sentir que le marché des copropriétés du centre-ville se refroidit et passe d’un marché de vendeurs à un marché équilibré. Nous ne nous attendons pas à ce que le marché de la location s’améliore jusqu’à ce que les étudiants retournent à l’école et que les voyages reprennent leur cours normal.

Malgré l’incertitude, nous avons continué à faire confiance au marché immobilier de Montréal étant donné qu’il s’agit d’une ville reconnue internationalement qui attire des travailleurs et des investisseurs du monde entier. Lorsque l’immigration reviendra et que les frontières s’ouvriront, il y aura encore une fois un afflux d’acheteurs qui déménageront ici pour travailler, des Américains à la recherche d’un pied-à-terre, des investisseurs provenant de partout du Canada et de l’étranger, et des parents achetant pour leurs étudiants à l’université. De plus, l’économie relié aux emplois de Montréal reste forte avec l’appui de grandes entreprises comme Amazon ouvrant 5 nouvelles installations au Québec, le nouveau centre d’affaires de Costco, et les autres grands employeurs comme Ubisoft, Pfizer, l’université McGill, Hydro Québec, Pratt & Whitney, etc.

Même lorsque la pandémie s’atténuera, le faible inventaire de maisons dans le marché risque de ne pas s’améliorer immédiatement, ce qui restera un défi pour les acheteurs. Il est impératif pour les acheteurs de travailler avec un agent immobilier compétent qui peut les aider à gagner ces guerres d’enchères avec une variété de méthodes. Pour les propriétaires, c’est le moment optimal pour profiter du marché et vendre leur propriété au meilleur prix. Nous sommes dans une période sans précédent et le marché pourrait changer à tout moment, surtout si les institutions financières montent leur taux d’intérêt.

Si vous avez des questions et souhaitez en savoir davantage sur le marché immobilier actuel, vous pouvez nous joindre en tout moment au :

514-781-2121
info@angelalangtry.ca

*Source: Statistics Centris
**Source: Québec Landlords’ Association